Par Renée Valet-Huguet

© French Moments
Érigés autrefois en petits temples musicaux, ou conçus pour abriter les journaux, des fleurs, les kiosques prennent une autre tournure. Lumière sur ces drôles de boutiques.
Touche pas à mon kiosque
Les Parisiens vénèrent leurs kiosques à journaux, au point de les défendre. En 2016, la maire de Paris, Anne Hidalgo, proposait de les remplacer par des modèles plus modernes, plus pratiques. Pétition. Vieux peut-être, mais les kiosques participent à l’image romantique de la capitale, estiment les parisiens. Songez! ils ont été conçus en 1857, (par l’architecte français Gabriel Davioud), alors, respect.

photo Wikipedia
La ville de Lyon, elle, s’est laissée faire. Et l’une des plus belles places d’Europe, la place Bellecour, a vu l’alignement de ses kiosques à fleurs prendre une allure design. Ceux-là perdaient en charme ce qu’ils gagnaient en modernité. Parce que désormais, ils donnent à voir, au-dedans, pas seulement des fleurs.
kiosques anciens
kiosques réaménagés
Le village des créateurs
Place Bellecour. Un refuge supplémentaire pour le village des Créateurs qui réunit des marques mode, déco, design, adhérentes au label Village des Créateurs. Marques véritablement régionales, des collections conçues à Lyon, fabriquées en Auvergne Rhône-Alpes ou au-delà.

Le gâteau lyonnais
Sur une place triangulaire de Lyon, place des Jacobins, le gâteau lyonnais s’est incrusté dans un ancien kiosque à journaux. Recette oubliée, remise à l’honneur par le duo Jean-François Périer-Têtedoie et Lemmy Brou, du Café Terroir. Le moelleux d’un gâteau où s’insinuent, comme une alliance évidente, un fruit de saison et la fameuse praline rose. Pur délice. La réalisation de la recette revient à Eléonore Gleize, chef de partie au café terroir, formée à l’Institut Paul Bocuse.
Les lyonnais, qui, au kiosque, zieutent aussi le salé dont on parle dans la ville, ont déjà oublié. « Ah! mais il n’y a pas si longtemps on vendait ici des journaux? ».
O’ Kiosque
Les kiosque fleuris, nous connaissions. Mais à Lyon, notre préférence se perd de l’autre côté du Rhône, place Maréchal Lyautey. Un kiosque dans son jus, Cloé le guignait. L’obtint. « Le kiosque reflète mon tempérament, je suis une montagnarde, proche des gens et sans chichi » Elle y amené sa touche, une modernité empreinte d’une perle de nostalgie. O’ Kiosque.

La musique adoucit les moeurs. Ces kiosques qui résistent
Construit pour le divertissement, le kiosque à musique, typique au XIXème siècle et début du XXème de l’aménagement des parcs, mais aussi des villes, reste un ravissement pour l’oeil. La ville de Vichy en comptait sept, au début du siècle, attestant de l’importance de la musique dans les villes d’eaux. Le dimanche on chante encore, au kiosque de la Source de l’Hôpital.


Photo Christine Marie H. Messanges
Lecture pour tous
Deauville. Le charme discret d’un kiosque littéraire


Nous avons apprécié, non pour son design mais pour son utilité, le kiosque aux commodités de Port Barcarès.

photo couverture Wikimedia
Un véritable petit bonheur cette promenade autour des kiosques !
Merci
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Merci à vous. Merci de votre fidélité au blog. Les kiosques ont quelque chose de la vraie et bonne nostalgie.
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Très bonne idée de sujets, ces vieux kiosques avaient un charme fou, c’est bien qu’ils renaissent, pourvu qu’ils ne se fassent pas massacrer pendant des émeutes.
François C
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François, c’est vrai, « un charme fou ». Concernant le massacre, les émeutiers se dirigent plutôt vers le centre des villes…Du moins espérons le!
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Magnifiques tous ces endroits oubliés qui reviennent avec originalité et charme. Je me souviens de ceux de Vienne où la musique le dimanche après-midi battait son plein. Bravo très bon choix.
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Merci Patricia. Oui, Vienne…. En Slovaquie aussi il existe, dans une ville d’eaux ce genre de concert. Le passé a du bon…
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