Par Valentine
Pour l’été 2020 la mode sera porte étendard du green. En effet plus que jamais les créateurs font passer des messages dans leur défilé, et cette dernière n’a jamais été aussi alarmante sur son impact et sur les enjeux planétaires. Ironie du sort quand on a connaissance de la pollution générée par cette même industrie.
“C’est quoi la tendance?
une bourgeoise éco responsable “
Loïc Prigent

Le vêtement de seconde main

En Août 2019, en marge du G7, 32 des leaders du prêt à porter ont décidé de s’engager pour le climat et la biodiversité. Un engagement qui se retrouve dans la façon de consommer mais aussi d’imaginer ou de créer la mode.
Certains créateurs usent de matériaux recyclés ou crées dans une démarche éco responsable ou artisanale.
La mode est à la “ déconsommation”, au consommer raisonné. Le up-cycling, le vintage ou encore la seconde main sont maintenant des moyens de consommations qui comptent. L’application de friperie/seconde main “Vinted » voit ses chiffres augmenter chaque jour. Vinted, c’est 20 millions d’utilisateurs avec 8 millions de français. C’est 23 000 nouveaux comptes par jour. Contrairement à vestiaire collective, Vinted revend à des prix « brocante » des articles siglés mais surtout issus de la fast fashion. Les articles se vendent ou s’échangent pour moins de 10 euros.
Desirable = durable
Le luxe et les nouveaux acteurs de la mode l’ont aussi compris. Avec un impact écologique désastreux et cela dans un contexte d’urgence climatique, les acteurs de la mode réfléchissent à de nouvelles façons de créer sans perdre la part de rêve et de désirabilité de la mode. Frédéric Maus, directeur général du WNS donne ce constat : “ si tu n’est pas durable tu n’est pas désirable”, l’industrie textile peut se sortir par le haut de la crise et repenser totalement sa façon de produire.
Marine Serre

Pour sa collection Printemps/Eté 2020 intitulée “ Marée noire”, la créatrice Marine Serre va encore plus loin dans sa démarche. Diplômée de l’école de la Cambre en Belgique, primée au festival de Hyères, gagnante du prix LVMH 2017, elle propose une collection dont la moitié des pièces est réalisée en up-cycling. Elle récupère des jeans les découpent les re patronnent et en fait de nouveaux, certaines robes sont faites de draps… et dernières silhouettes de la fin sont faites en serviette éponge, clin d’oeil au réchauffement climatique, “ être chic pour le global warming”.
Stella McCartney

Autre exemple, chez une marque pionnière du sujet qui a commencé son virage écologique en 2005 avec son premier jean en coton organique: la maison Stella McCartney. En effet cette dernière a réalisé une collection à 75 % eco-friendly pour la saison Printemps/Été 2020. La créatrice avait invité, la veille de son défilé, journalistes, personnalités et activistes pour réfléchir à la façon de continuer à faire de la mode “ en créant des bases solides pour le futur écologique de la mode”( référence) . Elle rejoint aussi les rangs de LVMH en tant qu’ambassadrice et conseillère afin de faire avancer les marques du groupes sur leur stratégie en développement durable.

Pour une fois, il serait nécessaire que la cadence s’accélère…